L'augmentation vertigineuse des prix des produits de première nécessité au Bénin comme dans la quasi totalité des pays de l'Afrique subsaharienne, n'est plus à douter. Ce qui rend la vie chère aux populations. Il est donc impérieux de trouver une bonne politique, afin d'accéder à une souveraineté alimentaire.
La souveraineté alimentaire est un concept développé et présenté pour la première fois par Via Campesina lors du Sommet de l'alimentation de 1996 à Rome organisé par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. La Déclaration des Nations Unies des droits des paysans et des autres populations travaillant en zone rurale a donc défini la souveraineté alimentaire comme étant, «Droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée, produite avec des méthodes durables, et le droit des peuples de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires ».
Mais malheureusement, cette notion aurait été récupérée et détournée. La preuve, aucun pays africain ne peut aujourd'hui oser clamer haut et fort une quelconque indépendance alimentaire pour son peuple car, l'enjeu n'est pas de produire plus pour nourrir le monde mais de produire mieux et de reconnecter agriculture et alimentation locale.
Et pour accéder à cette souveraineté alimentaire, le président de Bénin Vision 2026, Hyppolite Ahondémè propose dans son projet, plusieurs pistes pour garantir une autosuffisance alimentaire.
Quelques propositions du leader de Bénin Vision 2026
Pour l'atteinte de ces objectifs, une ingénierie de techniques agricoles s'impose.
- Promouvoir le développement rural;
- Consacrer plus de ressources publiques à l'agriculture;
- Favoriser l'accès à la terre aux paysans ;
- Faciliter l'accès à l'eau aux agriculteurs ;
- Soutenir l'agriculture paysanne;
- Développer la recherche agronomique dans les lycées techniques agricoles ;
- Redonner de l'importance à la production des cultures vivrières
- Améliorer les infrastructures agricoles et revoir la politique de l'investissement dans les technologies agricoles;
- Améliorer les pratiques culturales, soutenir et encourager les producteurs locaux;
- Décourager l'importation des produits alimentaires et d'intrants agricoles une politique fiscale
- Disposer en qualité et en quantité suffisante des intrants agricoles subventionnés;
- Initier des programmes de formation à l'intention des agriculteurs et des investissements dans les infrastructures rurales.
Avec ces pistes du président Hyppolite Ahondémè, l'on pourra à l'avenir tutoyer une indépendance alimentaire équilibré et équitable pour tous au Bénin quand on sait que le régime alimentaire dominant dans chaque ville dépend de la zone agro-écologique considérée où les populations de Cotonou, Lokossa, Porto-Novo et Abomey-Bohicon ont un régime dominé par le maïs, alors que celles de Parakou ont un régime dominé par l'igname. Appliquer ces mesures, chaque région aura à suffisance ce qu'il faut car, avec une politique cohérente et un engagement soutenu, le rêve d'un Bénin pleinement autonome sur le plan agricole que pense Hyppolite Ahondémè, pourrait devenir une réalité. « La souveraineté alimentaire, doit-on le rappeler, est le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée, produite par des méthodes écologiquement rationnelles et durables, et leur droit à définir leurs propres systèmes alimentaires et agricoles.»